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Le leader de l'opposition et son second ont recouvré la liberté après près d'un an de détention préventive.
Des milliers de jeunes, de personnes âgées, d'hommes et de femmes se sont rassemblés jeudi soir à la Cité Keur Gorgui, un quartier résidentiel de Dakar, dans l'attente de leur leader, Ousmane Sonko, libéré après neuf mois de détention pour incitation à l'insurrection lors des manifestations politiques des deux dernières années. Cependant, Sonko a préféré ne pas apparaître, laissant la foule déçue.
Remis en liberté en même temps que le secrétaire du Pastef, Bassirou Diomaye Faye grâce à une loi d'amnistie adoptée par l'Assemblée nationale à l'initiative du parti au pouvoir, Sonko a choisi de rester discret. Il a été repéré par un reporter d'une chaîne de télévision privée battant en retraite dans un hôtel du centre-ville de Dakar avec quelques responsables de son parti.
Ce geste n'est pas un mépris envers ses partisans, mais plutôt une volonté de ne pas éclipser son candidat à l'élection présidentielle. En effet, Sonko souhaite laisser la lumière à Bassirou Diomaye Faye, qui est en campagne électorale parmi les 19 candidats retenus pour le scrutin du 24 mars.
Bassirou Diomaye Faye a alors pris la parole devant ses partisans et les Sénégalais, remerciant leur soutien et les invitant à une rencontre ce vendredi. Une rencontre à laquelle Sonko devrait participer. Il est clair que ce dernier ne veut pas faire de l'ombre à son candidat choisi pour porter le «Projet» à la Présidentielle, bien que la tenue du scrutin soit suspendue à la décision de la Cour suprême suite à une requête du Parti démocratique sénégalais contre deux décrets de Macky Sall convoquant le corps électoral et définissant la durée de la campagne.
Dans tous les cas, cette posture est d'autant plus importante pour le chef de l'opposition que certains partisans d'un nouveau report des élections se sont arc-boutés sur sa réintégration sur les listes électorales pour une reprise du processus électoral.
I-Sahel
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