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Au Sénégal, un dialogue déserté


Macky Sall a invité la classe politique à des concertations pour dépasser la crise actuelle.



Après la décision du Conseil constitutionnel annulant le report de la Présidentielle, les Sénégalais ne savent toujours pas quand ils iront aux urnes pour élire le successeur de Macky Sall.


Face à la presse jeudi 22 février, le chef de l’État du Sénégal a réitéré son intention de quitter le pouvoir à la date du 2 avril prochain. Pour autant, Macky Sall n’a pas encore fixé la nouvelle date des élections. Il a invité les acteurs politiques à un dialogue les  26 et 27 février. Des concertations au terme desquelles une échéance émergera. Seulement, le président Sall risque de ne pas voir grand monde au Centre de conférence Abdou Diouf de Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar.


Déjà le collectif des candidats à l’election présidentielle connu sous le de FC25 a décliné son invitation. Ce collectif dont fait partie Bassirou Diomaye Faye, candidat de l'opposant radical, Ousmane Sonko, est d’avis que le chef de l'exécutif sénégalais ne pose aucun acte pour exécuter la décision du Conseil constitutionnel. Seuls les candidats du pouvoir, Amadou Bâ, actuel premier ministre, Idrissa Seck et Mahamad Boun Abdallah Dionne n’ont pas signé la déclaration.


A cela, s’ajoute les rejets de quelques candidats dits spoliés lors de l’épreuve des parrainages. Macky Sall devra aussi faire sans la Plateforme Aar Sunu Élection qui regroupe des dizaines d’organisations de la société civile. En conférence de presse vendredi 23 février, cet ensemble qui a déjà battu le macadam samedi dernier à Dakar pour réclamer une nouvelle date avant le 2 avril, fair savoir qu’il ne « participera pas à un simulacre de dialogue qui relèverait de la compromission, sèmerait les germes de la division et ne pourrait aboutir à aucun consensus au vu des intérêts divergents des parties invitées ».



Un autre groupe composé de 18 organisations de la société civile a aussi préfèré bouder ces concertations. Pour la Synergie des Organisations pour la sauvegarde de la paix, le chef de l’Etat du Sénégal aura posé « un acte dun acte qui plongerait le pays dans une situation inédite, pleine d’incertitudes, et qui de surcroît n’est pas prévue par la constitution» s’il ne choisit pas une date avant le 2 avril. Compte tenu de cela, ladite plateforme « se démarque de ce dialogue dont, les intérêts des parties participent sont difficilesment conciliables, voire antagonistes», considérant qu’« en raison de ses contours mal définis, et des intérêts divergents des participants, ce dialogue est un piège et que par conséquent, si le même format est maintenu la société civile n’y participera pas».


Pour le moment, du côté des pro-dialogue, il n’y a pas encore grand mouvement. Mais il est presque certain que le Parti démocratique sénégalais dont le candidat Karim Wade a été recalé, sera de la partie. Il faut rappeler que c’est suite à cette invalidarion que le processus électoral a connu des perturbations. Soupçonnant des juges constitutionnels de corruption, les libéraux ont proposé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire avant d’introduire quelques jours plus tard une proposition de loi portant report de l’élection du 25 février et prorogation du mandat du chef de l’Etat. La décision a été annulée et la commission d’enquête enterrée après une plainte de l’un des juges indexés. Il est aussi attendu que des candidats spoliés prennent part au dialogue qui semble parti sur les chapeaux de roue.


I-Sahel

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