Dans une interview sur la chaîne Russia Today, le chef de la diplomatie russe a assuré que Wagner poursuivrait ses activités au Mali et en Centrafrique.
C'est maintenant clair. Les relations entre le groupe Wagner et les pays africains où ses hommes opèrent aux côtés des forces armées locales ne seront pas impactées par la tentative de coup d'Etat survenu samedi dernier en Russie. En réponse à un bombardement des positions de ses hommes, le chef de la milice Wagner, Evgueni Prigojine, accusant le ministre russe de la Défense et le chef d'Etat major des armées, a pris l'initiative de marcher vers Moscou pour déloger Vladimir Poutine avant d'en être dissuadé par le président biélorusse, Alexandre Loukachenko.
Après cet épisode, nombreux sont ceux qui croyaient que la présence de Wagner serait affecté. Selon le ministre russe des Affaires étrangères, tel ne sera pas le cas. Dans un entretien avec la chaîne RT, Sergueï Lavrov a assuré que les mercenaires de Wagner ainsi que les instructeurs russes poursuivront leurs activités au Mali et en Centrafrique. Il a révélé que les autorités de ces deux pays africains ont apporté leur soutien à la Russie suite aux évènements de samedi dernier, relevant que la rébellion de Wagner sera abordée lors du sommet Russie-Afrique prévu en juillet à Saint-Pétersbourg.
Aussi bien le Mali que la Centrafrique ne reconnaissent avoir contracté avec le groupe paramilitaire Wagner. Bamako et Bangui préfèrent parler de collaboration avec des instructeurs russes dans le cadre de leur lutte contre l'insécurité.
Au Mali, les autorités de la transition, arrivées au pouvoir après un coup d’Etat contre le président Ibrahim Boubacar Keita en août 2020, ont renforcé l’axe Bamako-Moscou après l’annonce par Paris de la réarticulation de l’Opération Barkhane qui s’est retirée définitivement du pays depuis août 2022 au profit d’une présence plus soft dans la région du Sahel.
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