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Le JNIM attaque un convoi de camions-citernes malgré les opérations des FAMa à Kayes

Un convoi de camions-citernes en provenance du Sénégal, escorté par les Forces armées maliennes (FAMa), a été violemment attaqué dimanche 14 septembre entre Kaniera et Lakamane, dans la région de Kayes. Selon une vidéo parvenue à I-Sahel, plusieurs assaillants armés, attribués au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), ont ouvert le feu sur les véhicules, ciblant directement les camions. Aucun bilan n’était disponible dans l’immédiat.


L'attaque s'est produire entre Kaniera et Lakamané, dans la région de Kayes
L'attaque s'est produire entre Kaniera et Lakamané, dans la région de Kayes

Cette attaque survient alors que l’armée malienne a multiplié ces derniers jours des opérations offensives dans la région de Kayes, à l’ouest du pays, en réaction aux nouvelles pressions exercées par le JNIM, affilié à al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Ces opérations visent à sécuriser les axes stratégiques et à garantir l’approvisionnement de Bamako, alors que les jihadistes cherchent à imposer un blocus économique.


Le 3 septembre, le porte-parole du JNIM, Abou Hamza al Bambari, avait annoncé que les villes de Kayes et de Nioro du Sahel étaient placées sous blocus, interdisant le passage des transports en commun et des convois commerciaux. Le lendemain, plusieurs camionneurs sénégalais avaient été retenus brièvement avant d’être relâchés, illustrant la volonté du groupe de perturber les échanges avec le Sénégal, fournisseur essentiel pour l’économie malienne.


Face à cette menace, l’État-major général des armées (EMGA) avait rapporté dans ses communiqués des 9, 10 et 11 septembre la destruction d’une base terroriste dans la forêt du Baoulé, entraînant la neutralisation de plusieurs dizaines de combattants, ainsi que l’arrestation de suspects en possession de dizaines de téléphones portables utilisés pour la communication des cellules armées.


Le 10 septembre, un convoi similaire de camions-citernes en provenance du Sénégal avait pu rejoindre Bamako sous protection militaire, garantissant l’arrivée de carburant et de marchandises vitales. Mais l’attaque de ce dimanche confirme la capacité du JNIM à frapper à nouveau et à s’adapter, malgré la pression militaire.


La région de Kayes, jusque-là moins touchée que le centre et le nord par la crise sécuritaire, apparaît désormais comme une cible privilégiée dans la stratégie d’encerclement jihadiste. Pour les observateurs, la question reste de savoir si les FAMa parviendront à maintenir durablement la sécurisation des approvisionnements face à un ennemi qui cherche à exploiter les vulnérabilités économiques du Mali pour accentuer son isolement.


I-Sahel

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