Le chef de l'Etat sénégalais a réaffirmé sa volonté de quitter le pouvoir et appelle à la Réconciliation nationale.
Lors d'un face-à-face avec une partie de la presse sénégalaise le jeudi 22 février, le président du Sénégal, Macky Sall, a réitéré son intention de quitter le pouvoir le 2 avril 2024. «Ma mission à la tête du pays se termine le 2 avril», a-t-il rappelé. Cependant, il a souligné que le pays ne restera pas sans président si le contentieux politique actuel n'est pas résolu.
C'est pourquoi, il continue d'appeler à un dialogue avec les acteurs politiques pour déterminer rapidement une nouvelle date d'élection. Ce dialogue est prévu pour se dérouler en deux jours à partir du lundi 26 février afin d'aboutir à un consensus sur une date d'élection qui pourrait se tenir avant le mois de juin, a-t-il indiqué. Macky Sall a précisé que tous les acteurs politiques sont concernés par ces concertations et que si aucun accord n'est trouvé, le Conseil constitutionnel prendra une décision.
Toujours au detour de cet entretien, Macky Sall a accordé une part importante à la réconciliation nationale et à la pacification de l'espace politique. Il a ainsi déclaré avoir demandé au gouvernement de prendre un certain nombre de dispositions pour la libération des détenus. «J'appelle à un dialogue inclusif. Si nous voulons que notre pays poursuive sa marche vers l'émergence, quel que soit le délit commis, le pays doit faire preuve de pardon. Dans cette perspective, il ne faut écarter aucune personne. Toutes les personnes pourront bénéficier de la clémence, d'une grâce», a-t-il insisté. Dans cette dynamique, il ne s'oppose pas à la libération d'Ousmane Sonko, son principal opposant en prison depuis plus de sept mois. De même, il n'a aucune objection à ce que Bassirou Diomaye Faye, désigné par Sonko pour sauver le «projet» Pastef, recouvre la sa liberté.
Par ailleurs, Macky Sall a exprimé son mécontentement à l'égard de la campagne médiatique internationale, affirmant l'avoir accueillie avec peine, d'autant plus qu'il avait déclaré dès le début qu'il n'avait aucunement l'intention de rester au pouvoir au terme de son mandat.
I-Sahel
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