Le Conseil de Médiation et de Sécurité au niveau ministériel de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO ) s’est réuni mercredi 6 décembre à Abuja. Ce, en prélude au sommet ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’institution régionale qui se tient ce dimanche dans la capitale administrative du Nigéria.
Sous la direction du ministre nigérian des Affaires étrangères, le Conseil de médiation de la CEDEAO a étudié plusieurs questions dont la crise sociopolitique au Niger. À ce sujet, Le Conseil de médiation a invité les dirigeants ouest africains à exiger la libération immédiate du président Mohamed Bazoum et sa famille, retenus depuis le 26 juillet par les militaires réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Pour le Conseil, l’organisation communautaire devra en outre «reconnaître officiellement que les événements intervenus le 26 juillet 2023 au Niger constituent un coup d’État». Le Conseil demande en conséquence à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement d’«imposer au Niger une transition de courte durée conduisant au rétablissement de l’ordre constitutionnel», ajoutant que « le CNSP devra indiquer son acceptation de la période de transition dans un délai de deux semaines, à compter de la présente décision ».
Selon l’instance chargée de prendre des décisions sur des questions liées à la paix et à la sécurité de la région, un comité des Chefs d’État doit être mis en place pour «engager le dialogue avec le CNSP et les autres parties prenantes en vue d’élaborer une feuille de route sur la base de la période de transition convenue, de mettre en place les organes de la transition…»
Le Conseil de médiation de la CEDEAO ouvre ainsi la porte à un progressif assouplissement des sanctions imposées au Niger en fonction de la mise en œuvre de la feuille de route de la transition.
Mais si le CNSP refuse de se plier aux exigences de l'organisation régionale dont l'instance suprême se réunit ce dimanche à Abuja, le Conseil de médiation attend de la CEDEAO qu’elle maintienne ses sanctions contre le Niger, y compris le recours à la force».
On apprend qu'à la suite des réunions tenues par les chefs d'Etat major des pays membres dea CEDEAO, le déploiement « le déploiement du quartier général de la force ECOMIN à Sokoto a été approuvé». «Par conséquent, les officiers de la Commission ainsi que ceux nommés par les États membres au quartier général de la Force ont commencé à se présenter sur les lieux le 20 octobre 2023. Parmi eux, des officiers du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Libéria, de la Gambie, du Sénégal et de la Sierra Leone», souligne le document final du Conseil de médiation. «Cependant, après d’autres consultations avec le Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, il a été décidé de surseoir au déploiement du quartier général de la Force jusqu'à nouvel ordre», relève le communiqué lu par Infos du Sahel.
Infos du Sahel
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