Pour la tenue de la Présidentielle à date : comment Washington met la pression sur Dakar

Les États-Unis exhortent le Sénégal à maintenir le calendrier électoral.

La décision du président Macky Sall de reporter les élections présidentielles au Sénégal a suscité une réaction ferme de la part des États-Unis. À travers plusieurs déclarations, Washington a clairement exprimé son désaccord avec cette mesure, insistant pour que le scrutin prévu le 25 février soit maintenu à date.

Dans une première déclaration, les États-Unis ont appelé le gouvernement sénégalais à mettre fin immédiatement aux restrictions sur les données mobiles et à veiller à ce que les libertés soient respectées.

Par la suite, Washington a soutenu la déclaration de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), appelant le Sénégal à rétablir le calendrier électoral conformément à la Constitution. Cette position a été renforcée par le fait que de nombreux acteurs politiques et de la société civile au Sénégal partagent également ce point de vue.

L'administration Biden, attentive aux développements au Sénégal, a exprimé sa tristesse face à la perte de vies humaines lors des manifestations liés au report de la Présidentielle. Un étudiant a trouvé la mort lors d'affrontements à Saint-Louis, tandis qu'à Dakar, un autre homme a été tué par balle, selon plusieurs sources médiatiques.

Dans un appel à la paix et à la mesure, les États-Unis ont exhorté toutes les parties impliquées à agir de manière pacifique et ont continué à presser le président Sall de rétablir le calendrier électoral, restaurer la confiance et apaiser la situation politique et sociale.

Face à ces pressions internationales, le président Sall a continué d'appeler au dialogue avec les acteurs politiques. Dans une interview accordée à une agence de presse américaine, il a souligné que les politiciens ne sont pas les seuls acteurs en jeu, évoquant l'existence de « forces organisées » sans plus de précisions.

I-Sahel