Des centaines de manifestants ont envahi les rues de Dakar et d'autres centres urbains du Sénégal en réponse à l'appel des candidats à la Présidentielle du 25 février. Le président Macky Sall a révoqué samedi le décret convoquant le corps électoral pour le 25 février, déclenchant ainsi une série d'événements politiquement chargés.
Dimanche après-midi, des dizaines de personnes se sont rassemblées à hauteur du cimetière Saint-Lazare, sur la Vdn, pour exprimer leur mécontentement. Sur place, un dispositif sécuritaire massif a été déployé. Les tensions ont rapidement monté lorsque les manifestants ont refusé de se disperser sur ordre des forces anti-émeutes, entraînant des heurts.
Les troubles ne se sont pas limités à Dakar, des incidents ont également été signalés dans plusieurs quartiers de la capitale ainsi que dans des villes comme Thiès.
Dans ce climat tendu, plusieurs leaders de l'opposition ont été arrêtés. Anta Babacar Ngom, candidate à la présidentielle, a déclaré sur son compte X avoir été emmenée à la gendarmerie de la Foire par les forces de l'ordre. De même, Aminata Touré, dont la candidature a été rejetée, a été appréhendée. Le pharmacien, Dr Daouda Ndiaye, a également dénoncé des mauvais traitements infligés par les autorités.
Parallèlement à ces événements, la commission des lois de l'Assemblée nationale s'est réunie pour discuter d'une proposition de loi visant à reporter l'élection présidentielle de six mois à partir du 25 février. Les députés sont convoqués en séance plénière lundi 5 février pour examiner ladite proposition de loi
Dans l'attente de développements ultérieurs, le Sénégal reste plongé dans une période d'incertitude politique, avec des manifestations massives et des arrestations qui soulignent les profondes divisions au sein du pays.
La Communauté économique des États de l'Afeique de l'Ouest, la France et l'Union européenne ont demandé aux autorités sénégalaises de fixer une date pour la tenue des élections dans les meilleurs délais.
I-Sahel
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