Le Burkina est en proie à une crise sécuritaire qui a fait des milliers de victimes et des millions de déplacés internes.
La communauté catholique d’Essakane-Village, située dans la province de Seno, dans le nord du Burkina Faso, a été la cible d'une attaque terroriste ce dimanche 25 février. Selon un communiqué de l'Abbé Jean-Pierre Sawadogo, vicaire général de Dori, l'attaque s'est déroulée alors que les fidèles étaient rassemblés pour la prière dominicale. Le bilan préliminaire fait état de la perte de 15 fidèles, dont 12 ont été tués sur place et trois autres sont décédés au Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) des suites de leurs blessures. Deux fidèles ont également été blessés dans cette attaque.
Bien que l'incident sécuritaire n'ait pas encore été revendiqué, les soupçons se portent vers l'État islamique au Sahel (EIS), réputé pour ses attaques contre les civils, contrairement à d'autres groupes rivaux qui ciblent principalement les objectifs militaires. Au Mali voisin, l'EIS est reconnu coupable de nombreuses exactions contre les civils à Ménaka.
Suite à une série de massacres dans cette région du nord-est malien, la filiale sahélienne de l'EI a été élevée au rang de province plus ou moins autonome de l'État islamique en Afrique de l'Ouest. Un autre élément pointe du doigt l'EIS : le lancement récent de la campagne «tuez les ou vous trouvez», initiée par le «calife» de l'EI en réponse à l'offensive d'Israël en Palestine.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une crise sécuritaire persistante, ayant entraîné en 2022 deux coups d'État dont le dernier a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir.
I-Sahel
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