Le même jour, Iyad Ag Ghali faisait sa première sortie après la reconquête de Kidal par les forces armées maliennes.
Que s’est-il réellement passé mardi 12 décembre à Farabougou ? Des informations émanant de différentes sources ont fait état d’une attaque d’envergure contre le camp des forces armées maliennes (FAMa) implanté dans ce village situé à 400 kilomètres au nord de Bamako.
L’offensive qui est attribuée à la Katiba du Macina, l’une des composantes du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), aurait fait plusieurs dizaines de morts dans les rangs de l’armée malienne. Il est également rapporté des victimes parmi les groupes d’autodéfense dogons, proches de Bamako alors que des civils auraient été également tués. Un bilan que les autorités n’ont pas encore confirmé.
Jeudi 14 décembre, soit 48 heures après les faits, l’Etat major des armées s’est contenté d’un « Flash Info » sur ses réseaux sociaux, affirmant que « les FAMa ont mené avec le mardi 12 décembre 2023 une riposte vigoureuse qui a permis de repousser une attaque visant le camp de Farabougou ». Selon l’armée malienne, « les opérations de sécurisation et d’évaluation sont en cours ».
L’attaque contre ce village de la région de Ségou, dans le centre du pays a coïncidé avec la diffusion d’une vidéo de plus de 20 minutes, dans laquelle l’émir du GSIM, Iyad Ag Ghali assure que le combat contre l’armée malienne ne fait que commencer après la chute de Kidal, jadis contrôlée par les mouvements rebelles réunis au sein du Cadre Stratégique Permanent pour la Paix, la Sécurité et le Développement (CSP-PSD).
Niché dans le centre du Mali, le village de Farabougou revêt un caractère symbolique pour les insurgés. Il y a deux ans, le même village était assiégé par les jihadistes du GSIM. L’opération qui a permis à l’armée de reprendre cette bourgade a été dirigée par le colonel Assimi Goita, alors vice-président de la transition avant son coup de force de mai 2021 qui l’a porté à la tête du Mali.
I-Sahel
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