Au Mali, le GSIM diffuse des vidéos de militaires capturés à Farabougou

C’est suite à la diffusion de ces images que l’armée malienne a reconnu l'enlèvement de quelques uns de ses éléments par les jihadistes.

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) aussi appelé par son acronyme arabe JNIM a diffusé, mercredi 20 décembre, la vidéo de deux militaires capturés lors de l’attaque contre le camp de Farabougou, dans la région de Ségou, le 12 décembre dernier.

Le premier à s’exprimer dans cette vidéo se présente au nom du caporal Moussa Doumbia de l'armée malienne. L’intéressé qui rapporte que l’enregistrement a été fait le mardi 19 décembre, dit avoir été capturé par le GSIM dans l'attaque de Farabougou 12/12/2023. Il reconnaît être traité « convenablement » avant de demander aux autorités de la transition de tout mettre en œuvre, y compris la satisfaction des doléances de ses ravisseurs pour le faire libérer.

Le second, c'est le lieutenant Niha Dembélé. L'officier malien dit que son enregistrement a été fait depuis le 16 décembre dernier. Reconnaissant son âge avancé, il a indiqué qu’il était venu à Farabougou en renfort. Il ajoute être capturé par la franchise sahélienne d'Al-Qaida Maghreb islamique à Farabougou tout en demandant aux autorités maliennes d’accéder à la demande des ravisseurs relative à la libération de certains des leurs.

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Alors qu’elle avait pourtant indiquant avoir repoussé cette attaque, l’armée malienne a reconnu dans un communiqué publié, dans la soirée de mercredi, l’enlèvement de deux militaires. Pour l'Etat major, « cet acte lâche des terroristes a pour but de démoraliser les troupes et créer la psychose au sein de la population », assurant « que tout sera mis en œuvre afin de permettre aux otages de recouvrer leur liberté » sans plus de précision.

Dans une revendication diffusée par son média de propagande, le GSIM a affirmé avoir fait 30 morts dans les rangs de l'armée malienne. Le groupe jihadiste dont le leader, Iyad Ag Ghali a pris la parole le même jour dans une vidéo de plus de 20 minutes pour menancer de poursuivre les attaques, a ajouté avoir mis la main sur un butin constitué de véhicules, d'armes de guerre et de munitions.

I-Sahel