Un groupe jihadiste a pourtant accusé l'armée burkinabè d'avoir tué plus de 200 personnes dans la même zone le même jour.
Une tragédie sans précédent a frappé le nord du Burkina Faso le dimanche 25 février dernier, avec plusieurs attaques perpétrées dans des villages du nord.
Selon un communiqué du Procureur près le tribunal de Ouahigouya, 170 personnes ont perdu la vie dans ces attaques brutales qui ont ciblé les villages de Komsilga, Nodin et Soro, tous situés dans le département de Thiou, province du Yatenga, région du Nord. Le bilan des attaques ne se limite pas aux pertes humaines, mais englobe également des blessés et des dégâts matériels considérables.
Le Procureur, Ali-Benjamin Coulibaly, a déclaré qu'« au regard de la gravité et de la concordance de toutes ces dénonciations et informations, j'ai immédiatement ordonné l'ouverture d'une enquête afin d'élucider ces faits odieux.»
Le chef du parquet de Ouahigouya ajoute que les autorités compétentes ont rapidement confirmé ces événements dès le lendemain à la justice, notant que ses services se sont mobilisés pour se transporter sur les lieux le jeudi 29 février 2024 ain de constater l'ampleur des crimes commis et recueillir des éléments de preuve.
Pour élucider cette affaire, le Procureur Coulibaly lance un appel « à toutes les personnes détenant des informations sur ces événements à les communiquer, que ce soit directement à mon Parquet ou aux services de Police Judiciaire compétents.»
Pourtant le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, affilié à Al-Qaida au Maghreb islamique faisait état le 28 février dernier d'un massacre, le dimanche 25 février, de 223 civils à Ouahigouya et accusait l'armée burkinabè.
I-Sahel
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