Le gouvernement italien a félicité ses services de renseignement pour la libération de ses trois ressortissants.
Près de deux ans après leur enlèvement au Mali par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), trois membres d’une famille italienne ont recouvré la liberté mardi 27 février. L’annonce a été faite par le gouvernement italien qui a confirmé le retour imminent de Rocco Langone, Maria Donata Caivano et leur fils Giovanni Langone à Rome le même jour. Installés au Mali depuis plusieurs années, ces Témoins de Jéhovah ont été enlevés en mai 2022 à leur domicile à Sincina, près de Koutiala, dans le sud du pays.
Les circonstances entourant leur libération demeurent entourées de mystère, mais le gouvernement italien a mentionné que cela a été rendu possible grâce à l’intense activité de l’Agence italienne de renseignements (AISE) en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Les détails sur les négociations et les acteurs impliqués n'ont pas été divulgués, mais des contacts avec des personnalités tribales et des renseignements locaux ont été évoqués.
Une rançon de plus de dix millions d'euros
Cependant, des sources sécuritaires ont confié à I-Sahel que la libération des otages italiens a été facilitée par le versement d'une rançon dépassant les dix millions d'euros. «Cest compris entre 14 et 20 millions», nous souffle-t-on.
Les tractations, selon ces mêmes sources, ont été menées avec les plus hauts responsables du GSIM par l’intermédiaire de membres influents des mouvements rebelles du nord malien, avec possiblement l'implication d'un pays voisin. La transmission de preuves de vie des otages aurait été une étape cruciale, précédant la libération, et aurait eu lieu dans ce pays voisin.
Il est important de souligner que le paiement de rançon par les gouvernements, surtout en cas d'enlèvement par des groupes jihadistes, est souvent une question controversée. Les autorités de ces pays évitent généralement d'admettre de telles transactions, craignant de participer indirectement au financement du terrorisme.
I-Sahel
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