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Au Sénégal, le secteur extractif est en pleine croissance. C'est ce qu'a révélé le dernier rapport de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). L'initiative a décelé une augmentation substantielle des revenus du secteur extractif pour l'année 2022, selon les données communiquées par les entités publiques.
Après des travaux de conciliation, le total des revenus s'est élevé à 275,33 milliards de FCFA (443,278 millions USD), dont 242,30 milliards ont été alloués au budget de l'État. Cette progression de 42,50 milliards de FCFA par rapport à l'exercice 2021 représente une hausse remarquable de 19,7%, fait remarquer le document rendu public samedi 2 mars par la présidente du Comité national de l'ITIE, Oulimata Sarr.
Le rapport fait savoir que le secteur minier a été le principal moteur de cette croissance, enregistrant des revenus en hausse de 32,70 milliards de FCFA, passant de 203,01 milliards de FCFA en 2021 à 235,71 milliards de FCFA en 2022. Cette augmentation découle principalement d'une augmentation des impôts sur le revenu des valeurs mobilières et des dividendes versés à l'État, notamment grâce aux déclarations de sociétés telles que Sabodala Gold Operations (SGO) et Massawa SA.
Les revenus du secteur des hydrocarbures ont également progressé, passant de 14,9 milliards de FCFA en 2021 à 24,7 milliards de FCFA en 2022, soit une augmentation de 9,8 milliards de FCFA. Cette augmentation est principalement attribuable à une augmentation des retenues à la source sur les sommes versées à des tiers, notamment par la société BP Sénégal Investments Limited, dans le cadre du projet GTA.
Concrètement, 88% des revenus du secteur extractif ont été affectés au budget de l'État, tandis que le reste a été réparti entre diverses entités, incluant le compte d'exploitation de la société nationale PETROSEN, les fonds propres des organismes collecteurs, ainsi que des fonds destinés à l'UEMOA et à la CEDEAO, aux dépenses sociales et environnementales, et au fonds de réhabilitation des sites miniers.
Une évolution notable concerne l'allocation des revenus aux paiements sociaux et environnementaux, qui ont considérablement augmenté, passant de 4,52 milliards de FCFA en 2021 à 13,80 milliards de FCFA en 2022. Cette augmentation est principalement attribuée à la déclaration de l'ICS pour les dépenses engagées dans la zone de Thiès à la suite des dommages survenus.
I-Sahel
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