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Le Capitaine Ibrahim Traoré catégorique : « Plus jamais de CEDEAO. C’est fini ! »


Dimanche, le Burkina, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait de l'institution sous-régionale.


Dans un entretien avec Alain Foka, le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso, a dénoncé ouvertement les pratiques politiques et les contraintes imposées par les alliances internationales.


« Y a beaucoup de putschistes parmi les chefs d’État de la CEDEAO. Donc, ce n’est pas une question de putschistes, c’est juste un masque », a déclaré Traoré, soulignant ce qui pourrait s’apparenter à de l'hypocrisie de certains dirigeants qui, à l’en croire, « n'ont jamais respecté les textes fondateurs » de l’organisation communautaire. Il a critiqué les sanctions imposées au Niger, affirmant qu'elles n'existaient pas dans les textes officiels, remettant en question la légitimité et la cohérence des actions entreprises par l'organisation sous-régionale que le Burkina, le Mali et le Niger ont quitté dimanche 28 janvier. Et selon le capitaine Traoré, il n'y a plus de retour possible. « Plus jamais de CEDEAO. C'est fini », a-t-il décrété.


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Le chef de l’Etat burkinabè a également exprimé sa frustration concernant les contraintes imposées par les alliances traditionnelles avec certaines puissances occidentales. « Avec la Russie, il n’y a pas de choix d’équipements que nous souhaitons payer. Alors que les autres nous imposent des restrictions », a-t-il souligné. Il a salué la flexibilité des fournisseurs non occidentaux tels que la Russie, la Chine, la Turquie, l'Iran et la Corée du Nord, soulignant leur volonté de répondre aux besoins de son pays en matière d'armement.


Emprunter des armes pour combattre le terrorisme


Il a révélé que lors de certaines opérations, le Burkina Faso a été obligé d'emprunter des armes à des pays voisins en raison des restrictions imposées par certains États fournisseurs.

« Aujourd’hui, dès qu’il y a une attaque, on dit au bataillon d’intervention de bouger parce qu’ils sont entièrement équipés, prêts au combat », a-t-il ajouté.


Les déclarations franches et sans équivoque du Capitaine Traoré mettent en lumière les défis complexes auxquels sont confrontés les pays africains dans leurs relations avec les puissances étrangères et les organisations régionales.


Sa critique souligne la nécessité d'une approche plus équilibrée et inclusive dans les relations internationales, basée sur le respect mutuel et la souveraineté nationale.


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